PAUL MALNOË
Il ne faut pas attendre d'être parfait pour commencer quelque chose de bien
Paul Malnoë (à gauche) et Antoine Laval au congrès de la FEM en 1961.
Hommage au « grand Paul »
Chaudronnier aux chantiers de construction navale, devenus les Chantiers de l'Atlantique, Paul MALNOË s'engage dès 1936 dans l'action syndicale. Il fonde, après guerre, avec ses amis, Force Ouvrière après la scission de 1948. Figure du syndicalisme nazairien à la pointe des combats sociaux du chantier naval notamment lors de la révolte des métallos en 1955.
La grande fièvre des métallos de 1955 démarre à St-Nazaire en février
Au début des années 50 dans l'industrie de très grandes disparités salariales régionales et de branches subsistent, de plus une grande partie du salaire est lié au rendement. Les salaires de base sont très bas et l'obtention d'un salaire décent est lié aux fameux "bonis". (le boni s'ajoute au salaire de base si le temps fixé pour un travail a été respecté) et aux heures supplémentaires.
Résistance de l’Ouest du 22 juin 1955 - Manifestation dans les rues de Saint-Nazaire
Saint-Nazaire 1955
La grande fièvre des métallos de 1955 démarre à St-Nazaire en février, Les soudeurs à l'arc électrique dénoncent des salaires de 30% inférieurs à ceux de la région parisienne, et le rendement qui leur était imposé. Pendant quatre mois ils vont mener des grèves surprise d'un jour par semaine sans préavis. Les chantiers sont désorganisés Les soudeurs ayant un rôle très important, ce sont eux qui assemblent les tôles des navires. Malgré tout la direction des chantiers restera intransigeante et face aux 30% demandés elle proposera 4,7%.
Populaire de l’Ouest 23 juin 1955 - Les métallos au bassin de Penhoet le 22 juin 1955
Après ces deux jours d'émeutes, pour tenter de désamorcer la révolte des négociations ont lieu à Rennes. le 23 aout le lock-out est levé. Mais le 8 septembre les négociations sont rompues, usines et chantiers sont a nouveaux fermées et les CRS sont à leurs portes. Meetings, manifestations et combats de rue se succèderont durant trois semaines.
Le gouvernement ne peut prendre le risque de voir la situation encore empirer.
Avec l'intervention d'André Morice, ministre de l’Industrie et député de Loire-Atlantique, les patrons proposent aux métallos une prime exceptionnelle de 3 500 F en plus des 22 à 30 F d’augmentation déjà accordée. Le 4 octobre l'accord est accepté.
Paul Malnoë, délégué syndical
"Le conflit de 1955 ne fut pas, en effet, une grève, si importante soit-elle, mais une véritable révolte, un ras-le-bol généralisé avec le refus de subir davantage ce qui était devenu, jour après jour, une situation insupportable, intolérable"
Paul Malnoë, fondateur de la CGT Force Ouvrière en 1948 dans la ville de Saint-Nazaire, participe ici à une distribution de vivres lors de la grève sur les salaires qui touche les chantiers navals en 1950.
