LES RETRAITES

 

L'action de Force Ouvrière s'inscrit dans le cadre de nos orientations en faveur des travailleurs actifs, chômeurs indemnisés, demandeurs d'emplois, statuts précaires retraités et préretraités, basées sur la solidarité entre les générations et entre toutes les catégories de salariés appartenant au secteur public et au secteur privé.

Il est clair que la question de l'avenir des retraites reste une préoccupation majeure du monde ouvrier, quelque soit son statut. N'en déplaise à ceux qui veulent en finir avec le système par répartition, nous revendiquons son maintien et son renforcement !

Plutôt que de faire confiance à des marchés financiers qui sombrent dans la déconfiture, Force Ouvrière préfère le partage des richesses créées par le travail et la redistribution immédiate. La supériorité du système par répartition est ici patente et sa sécurité indiscutable. Il s'agit pour Force ouvrière d'assurer une vie digne aux retraites.

Ne nions pas les enjeux du débat sur la Retraite

La question doit être prise dans le contexte actuel. Du livre blanc sur les retraites en 1991 au rapport du conseil d'orientation sur les retraites fin 2001, sans oublier le rapport Charpin en 1999, le plan Juppé en 1995, les attaques entre le système de retraite par répartition se multiplient. Il est vrai que pour les assureurs c'est u marché juteux.

Ayant en mémoire les positions du Conseil Européen de

Barcelone les 12 et 13 mars 2002. Elles n'étaient pas de nature à apaiser les inquiétudes des retraités et futurs retraités. Avec Force Ouvrière, ils battaient le pavé le

21 mars déterminés à faire entendre leurs revendications.

Les Chefs d'Etat et le Gouvernement des Quinze, ont en effet exprimé le souhait que la réforme des régimes de retraite soit accélérée, ils estiment qu'il faudrait chercher d'ici 2010 à augmenter progressivement d'environ cinq ans, l'âge moyen effectif auquel cesse l'activité professionnelle dans l'Union Européenne.

Voilà la façon de préconiser un recul progressif de l'âge de la retraite !

Nous sommes loin, très loin de la revendication obtenue par Force Ouvrière :

• 37ans1/2 de cotisation public-privé

• indexation des retraites sur les salaires

• calcul des 10 meilleures années pour le privé Comme elle l'a toujours fait, la Confédération Force Ouvrière saura prendre ses responsabilités pour garantir un niveau de revenu de remplacement digne de ce nom.

 

Un peu d'histoire…

1991– Livre Blanc sur les Retraites par Monsieur Roccard.

1993 – Réforme Balladur, mettant en œuvre certaines propositions du livre blanc, comme la durée des cotisations du privé (37 ans 1/2 à 40 ans) et le calcul du montant des retraites sur les 25 meilleures années au lieu des 10 meilleures années et la revalorisation des retraites indexées sur le privé et no plus sur les salaires.

1994 – Application de toutes ces mesures depuis le 1er janvier 1994.

1995 – Le Plan Juppé reste dans toutes les mémoires, ce qui le conduit à démissionner.

1995 – Le Plan Juppé met en place dès le 1er février

1996, la C.R.D.S. et la C.S.G. pour les retraités.

1999 – Le Rapport Charpin préconise l'allongement à 170 trimestres, c'est-à-dire 42 ans 1/2 au lieu des 40annuités pour le public comme pour le privé.

2000 – Création du Conseil d'Orientation des Retraites : le COR. Il avance l'idée de la retraite à la carte, cela rend illusoire le droit à la retraite à 60 ans.

2003 – La Réforme Fillon a bouleversé le paysage de la retraite. Tous les décrets d'application de la loi du 21 août 2003 sont parus : la loi 2003 – 775 du 21 août 2003 – 116 articles – plus de 90 décrets d'application.

2009 – La loi Fillon de 2003 prévoit que la durée nécessaire pour bénéficier d'une retraite à taux plein sera majorée de un trimestre par an – 164 trimestres pour 2012.

Cette loi Fillon du 21 août 2003 permet aux salariés ayant commencé à travailler dès l'âge de 14, 15 ou 16 ans de partir à la retraite à 56, 57, 58 ou 59 ans. Mais cette loi n'est pas aussi généreuse que l'on peut le croire, car seuls les salariés actifs contribuent à ce surcoût, l'Etat ne faisant pas jouer la solidarité nationale pour supporter ce surcoût.

Le Gouvernement, comme tous les Gouvernements précédents semblent généreux… en réalité il pèse davantage sur les salariés.