"INDIGNONS-NOUS"
Souvent j’entends « je n’ai pas le temps » de lire. Avec « Indignez-vous » de Stéphane HESSEL il vous faudra trouver un autre argument car avec seulement vingt deux pages sur 30 que compte cette plaquette l’auteur arrive à nous délivrer un message d’une intensité très forte. Quelques médias se sont fait l’écho de cette publication mais je ne pense pas que l’auteur a été invité au JT de TF1. J’ai lu aux premières heures de la journée ce petit ouvrage petit par la taille mais vous l’avez compris grand par son contenu et il m’a paru utile de le promouvoir tant il rejoint les combats que nous menons. A 93 ans l’auteur comme indique selon ses termes qu’il plus bien loin de la fin dans sa vie longue et bien remplie ce résistant, ce rescapé des camps de la mort en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale a été l’un des corédacteurs de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948. Je ne peux résister à l’envie de vous faire partager quelques passages qui vous donneront surement envie de lire la totalité :
« Il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers : pas cette société des sans-papiers, des expulsions, des soupçons à l’égard de immigrés, pas cette société où l’on remet en cause les retraites, les acquis de la Sécurité sociale, pas cette société où les médias sont entre les mains des nantis, toutes choses que nous aurions refus de cautionner si nous avions été les véritables héritiers du Conseil National de la Résistance ».
L’auteur démontre comment l’État a confisqué la gestion aux syndicats de la sécurité sociale en 1995. L’auteur écarte des arguments que les médias ne cessent de propager parmi lesquels l’État n’aurait plus d’argent ;
« Mais comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la libération, période ou l’Europe était ruinée ? Sinon parce que le pouvoir de l’argent, tellement combattu par la Résistance, n’a jamais été aussi grand, insolent, égoïste, avec ses propres serviteurs jusque dans les plus hautes sphères de l’État. Les banques désormais privatisées se montrent d’abord soucieuses de leurs dividendes, et des très hauts salaires de leurs dirigeants, pas de l’intérêt général. L’écart entre les plus pauvres et plus riches n’a jamais été aussi important ; et la course à l’argent, la compétition, autant encouragée"
Un tel plaidoyer ne vous laissera pas indifférent et vous motivera j’en suis sur à vous indignez à votre tour et à résister.
